Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Billets d'humour

11 octobre 2008

Le 22

J'ai décidé aujourd'hui de vous raconter mon épopée quotidienne : le bus, et ses délices.

Le bus à Nice, c'est quoi ?logo_lignes_d_usure

L'assurance d'un suspense palpable et de pulsions meutrières contrôlées. Le 22, celui que je prends pour aller à la fac, en est un brillant exemple, entre l'attente... et le trajet (O toi, étudiant à la fac de lettres à Nice, je vois ta crispation, derrière ton écran, à la lecture de ce chiffre : 22 !).

Il faut savoir que ce bus dessert 2 ou 3 hôpitaux, et 2 facultés, celle de droit et celle de lettres. Qu'il est censé passer toutes les 20 minutes (ce qui est limité par rapport à d'autres grandes villes comme Paris ou Lyon).

Mais ce qui est bien avec le 22, c'est qu'en fait... on ne sait jamais quand il va passer! Les trois-quarts du temps, c'est l'anarchie totale. Les jours où ça va bien, tout le monde trouve ça bizarre.

Lors de l'attente à l'arrêt de bus, ce qui est drôle, c'est qu'on sent la tension monter, les visages se crisper, la foule s'agglutiner.

30 minutes plus tard...

Oh joie, la silhouette de notre ami le 22. Les personnes assises dans l'abribus se lèvent. La mémé retrousse ses manches, le sac à main menaçant. L'adolescente surmaquillée lui lance un regard arrogant, faisant un pas. La jeune mère brandit sa poussette. La foule excédée vise le Graal : la place assise. 

Le bus s'arrête. Précipitation. Entassement régressif qui donne l'impression d'être un troupeau de boeufs. Parce que oui : le bus est bondé. Non, nous n'avons rien à envier au métro parisien : nous aussi avons nos boîtes à sardines aux heures de pointes.

La jeune mère, en entrant, écrase quelques pieds. La mémé observe qui va lui céder sa place.

Interlude : Je tiens à préciser que je laisse très souvent la place aux mamies dans le bus. Mais bon il faut avouer que certaines font vraiment du cinéma, c'est de celles-ci dont je parle. Après, moi ce qui m'énerve, c'est ces soirs où je suis vraiment crevée avec mon sac de 10 tonnes, et que je ne me lève pas, tous les plus de 60 ans me regardent comme si j'étais un monstre responsable de toute la misère du monde. M**** ! Bref, retour à nos moutons, euh... nos boeufs.

Donc, notre mémé. Enfin, quelqu'un se dévoue. La mémé est partie pour une tirade d'un quart d'heure : "Oh merci madame, vous montrez l'exemple ! Aaaah les jeunes d'mon temps..."

Re-interlude : c'est vrai aussi que certains jeunes ne connaissent pas les règles élémentaires de politesse, ou ne semblent pas dotés d'une quelconque humanité... 1 point partout... Mais bon il ne faut pas généraliser non plus...

Notre ado de tout à l'heure a mis du bruit... euh de la musique à plein gaz, sans se soucier d'éventuellement peut-être on sait jamais gêner ou non ses voisins. Il existe des lecteurs mp3, ou des écouteurs. Mais c'est tellement plus rigolo de nous faire participer.

Le bus a redémarré. Je suis debout en équilibre. Avec les soubresauts du bus, je suis contrainte à de chaleureux corps à corps avec mes voisins. Tellement chaleureux, d'ailleurs, qu'émanent de certaines personnes des odeurs très... charnelles si vous voyez ce que je veux dire. Miam, j'ai mon compte de sensualité pour les 6 mois à venir. Oh toi, mon gars, t'as attaqué à la binouze ce matin. Continue à respirer comme ça sous mon nez, dans 2 minutes je suis bourrée.

Le voyage se passe tant bien que mal. Mon arrêt. Je sors [saoûlée / gavée / excédée / etc] et regarde derrière mon bus.. Et que vois-je ? Un autre 22 juste derrière ce 22. Bah oui, c'est ça le 22 : un concept. Aucun pendant 1 heure, puis la brochette de 2 ou 3 22 d'un coup. Un peu indigeste, la brochette... surtout lorsqu'on s'aperçoit que le bus derrière est presque vide.

Bienvenue dans le monde merveilleux des transports en commun niçois! merci Ligne d'usure... euh Ligne d'Azur.

Publicité
Publicité
10 octobre 2008

le lundi

Le lundi est la gangrène de la semaine.calendrier_blog

Premièrement, parce qu'il tombe malencontreusement le lendemain du dimanche. Immanquablement.

Le week-end, on se remet de sa semaine.

Et le lundi ? il faut se remettre du week-end.

On nous a bien donné le week-end pour profiter ? Pour goûter à une vie sociale ? Pour s'apercevoir que notre maison ne se réduit pas simplement à un frigo et un lit ? Pour réaliser que le squatteur / la squatteuse qu'on croise chez soi, par erreur, de temps à autre quelques minutes la semaine, au détour d'un va-et-vient lit-frigo, n'est autre que notre mère / chéri / coloc ? Après toutes ces re-découvertes, il est donc de bon ton de récupérer.

Autre constat non négligeable : le lundi, c'est le premier de 5 jours de dur labeur à venir. Résultat : rien que d'y penser, on est déjà fatigué.

Eradiquons le lundi !

(et le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi aussi)

9 octobre 2008

Ces gens qui ont toujours raison...

Sujet de discussion entre amis, tout à l'heure, sur ces gens, que dis-je, ces demis-dieux en puissance, cette catégorie bien au-dessus de nous, pauvres mortels, ou autres jeunes sans cervelle. Je les appelle les "Ya-ka Fo-Kon". C'est simple, cette espèce toute particulière du genre humain a toujours quelque chose à dire sur tout - à propos des sujets qu'ils maîtrisent, pour bien te montrer, ô toi pauvre humain imparfait, à quel point tu es ignorant, mais aussi, et c'est là qu'ils deviennent vraiment agaçants, à propos de choses auxquelles ils ne connaissent rien.

Encore, qu'ils aient quelque chose à dire sur tout, passe encore, mais ce qui est sans nul doute le plus énervant, c'est qu'ils se sentent investis d'une mission : celle de t'inculquer leur vision du monde tel un maître à son disciple.

Cette espèce peut se trouver à tout endroit : en la personne de ta belle-mère, mais aussi d'un professeur, de tes parents, d'un collègue de boulot, d'un voisin dans le bus...

Comment gérer le fait de se retrouver "confronté à sa propre barbarie" comme dirait quelqu'un que je ne citerai pas (les ACLiens de master 1 le reconnaîtront), nous, pauvres être démunis de bon sens ?

Déjà, en évitant les sujets brûlants type politique, religion, football (ou rugby en ce moment). Car la sanction, telle une épée de Damoclès, menace d'être lourde pour toi qui ose t'opposer à un "Ya-Ka Fo-Kon" : prévois les pansements, ou encore les médicaments pour l'estomac (à force de bouillir intérieurement en l'écoutant parler).

Si toutefois, la conversation finissait par dériver dangereusement en faveur du "Ya-Ka Fo-Kon", éloigne de toi tout objet susceptible de nuire à la santé d'autrui, ou plutôt de cet aaaaauuutre, tels que fourchette, agrafeuse, dictionnaire. Sous peine d'être tenté de violemment claquer le beignet au puits de science.

Non-violence oblige, car NON NOUS NE SOMMES PAS DES BARBARES, nous allons respirer profondément et énoncer sereinement les raisons pour lesquels nous ne sommes pas d'accord. Car oui, ô toi pauvre humain lambda ignare, tu auras toujours tort (ça, garde-le toujours à l'esprit), mais au moins tu auras la satisfaction de rester fidèle à tes convictions.

Mais le pire, dans tout ça. C'est qu'on finit même parfois, par esprit total de contradiction, juste pour faire chier (disons les choses telles qu'elles sont), par tout bonnement s'opposer à l'avis du "Ya-Ka Fo-Kon" même si finalement on était à la base d'accord avec lui.

Je sais, en soi, c'est complètement stupide... mais je ne suis qu'une pauvre mortelle. Et qu'est-ce que c'est bon.

8 octobre 2008

Dans quel état j'erre...

Je suis une jeune étudiante de 25 ans... très préoccupée par mon avenir. Et mon surf sur Internet pour éventuellement trouver une autre orientation n'a rien pour me rassurer...

Par exemple, j'y apprends que l'âge limite pour rentrer aux Beaux-Arts c'est 23 ans... Je suis donc une retraitée mesdames et messieurs, oui oui, voyez pas mes pattes d'oie là ? Ooooh ça c'est la peau d'orange, ouh vite vite, donnez-moi ma crème amincissante qui fait perdre 10 kg en 3 jours - efficacité prouvée improbable... Méheu, non c'est pas un cheveu blanc ça, c'est mes cheveux qui éclaircissent au soleil non mais. Donc bref, vous l'aurez compris, je suis une vieille peau de l'école, la Jeanne Calment des études, la Cro-Magnon des étudiantes... Je ne vais pas devenir conservatice du patrimoine, bientôt c'est moi qu'on va conserver et qu'on va mettre en vitrine (blonde / fumeuse / littéraire en plus, vous me donnerez des cacahuètes hein?).

Bon bref je délire. Mais ce n'est rien par rapport à ce qui m'attend dans 1 an... 26 ans !!! Finis les avantages financiers, genre -25% à la SNCF par exemple. Car toi lecteur, oui, toi, dis-toi que, passés 26 ans, l'Etat te déclare officiellement vieux... et riche ! Merci l'Etat ! Donc a priori comme par enchantement plein de pépettes te tombent du ciel le jour de tes 26 ans... Comment ça non? Aaaah OK, j'avais mal compris. Donc tu es vieux, fauché toujours autant, voire même encore plus vu que tu n'as plus droit à aucun avantage.

30 ans... 30 ans, la société décrète que tu dois avoir une situation stable, un mari (une femme) et 1,7 gosse. Femme, tu as eu 4,4 partenaires sexuels dans ta vie, homme, 10. Evidemment, tu fais l'amour 8,7 fois par mois, pas plus pas moins, ou tu rentres pas dans la noooorme il faut consulter. Ton pouvoir d'achat ? tu croyais qu'il allait augmenter, mais non, bah oui avec ton crédit sur 20 ans à taux fixe à 20% et ton petit SMIC, avec les impôts et 3 têtes blondes à nourrir, si tu peux t'offir un petit coup à boire au bistrot et la sortie du dimanche, estime-toi heureux. Eh oui, la tu commences à être trèèèèès vieux, et en plus d'être fauché, tu es endetté.

40 ans ? Le démon de midi te guette, toi, fringuant quadra, ras-le-bol de mémère aux fourneaux, Cassandra, 21 ans, est tellement plus attrayante (et tellement moinnnns ta femme). Tu vérifies si l'herbe est vraiment plus verte ailleurs, et puis finalement, souvent tu décides de revenir. Ou dans environ 50% tu gardes les 2, "la mère et la putain" comme ça tu dors sur tes deux oreilles, le confort et le sexe en prime. Toi, femme ? tu fais pareil dans environ 50% des cas, tu cocufies ton mari... Mais bien souvent, toi, tu quittes ton mari au bout d'un moment, pépère dans le canapé la zappette dans la main droite et la main gauche dans le caleçon, tu as donné. Tu commences à te faire tirer la peau, ou à défaut d'argent tu sors ta panoplie de crèmes anti-tout que tu sais pertinemment qu'elles n'auront aucun effet, mais psychologiquement, ça te fait du bien, et grâce à toi, le marché des cosmétiques se porte bien, merci.

60 ans ? A y est, c'est officiel, tu es vieux et en principe tu as le temps et l'argent pour faire ce que tu veux, en pratique, l'Etat t'a bouffé tout ton pognon et tu es plein d'arthrite.

Moi, pessimiste ? Mais non. Il vaut mieux en rire, vous ne pensez pas ? ;)

7 octobre 2008

Ciel mon portable

Je voudrais vous parler d'un fléau qui sévit dans notre monde actuel, une maladie qui s'insinue partout : dans la rue, au restaurant, dans nos oreilles. J'ai nommé : le téléphone portable.

J'ai assisté la dernière fois à quelque chose qui m'a choquée : deux jeunes hommes a priori informaticiens (oui oui, ça parlait SqL, arborescence, script et plein de noms bizarres que vous m'excuserez de ne pas avoir retenu - mais bon à vrai dire on s'en fout dans mon histoire) qui discutaient en face de moi dans le train (oui j'avoue ça m'amuse d'écouter les conversations dans le train des fois). Tout d'un coup, le téléphone portable de l'un des deux sonne, et son propriétaire, qui 2 secondes plus tôt débattait avec passion avec son voisin, décroche. Sans pardon pour ce dernier "Allô?".

Alors voilà. C'est bien ça qui me chagrine. La personne qui appelle prend plus d'importance que l'ami avec qui vous discutez. Elle coupe littéralement la conversation, et ça ne gêne personne. Alors, attention, je ne dis pas que le portable n'est pas utile, et à la base si le téléphone est devenu "portable" c'est bien pour être joignable à tout moment et en tout lieu. Mais, un peu de politesse tout de même, pour la personne qui est physiquement avec vous ! Au moins un peu de considération et de politesse ! Un excuse-moi, ça ne coûte rien !

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, tout concentrés que vous étiez à envoyer vos textos à ce moment-là :), mais lors du passage à la nouvelle année, à minuit, observez autour de vous, notamment dans les soirées type discothèques. En principe, on est physiquement avec des gens qu'on aime, la première chose à faire devrait donc être : les serrer dans nos bras et leur souhaiter le meilleur pour l'année à venir. En pratique : tout le monde a le nez collé sur son portable pour envoyer ses voeux par texto à ceux qui ne sont pas avec eux, ou essaie tant bien que mal d'appeler (essaie parce qu'évidemment, vu que tout le monde utilise son téléphone à ce moment-là, il n'y a plus de réseau, ce qui n'arrange rien au problème - "P** fait ch*** ça capte pas"). En gros : le "Bonne année" qu'on devrait souhaiter à nos proches présents physiquement se transforme en "p*** fait ch*** ça capte pas". Eh oh les gars ! Le texto de bonne année il peut pas attendre 00:10 ? Vous aurez même tout le mois de janvier si ça vous chante, et là en plus ça captera (chouette !).

Très agréable aussi : ces gens qui vous font grâcieusement partager leur intimité dans les lieux publics, à raconter leur vie au téléphone. Pas besoin du Loft ou autres Star Ac, vous avez le compte rendu détaillé de la vie sexuelle du gros moustachu à l'autre bout du café. Quelle merveille ! "HEINNN? ALLOOO? JE T'ENTENDS PLUS!!! ALLOOOO?" Ah ! pas de bol, il a plus de réseau lui non plus.

Sans compter bien sûr ce concerto en si bémol de sonneries alors que vous tentez de vous détendre en terrasse au soleil aux côtés d'un bon ami. Ah bah ça maintenant on la connaît la musique d'SFR, merci.

Autre inconvénient, parfois : ces personnes qui, si vous ne répondez pas tout de suite maintenant, pour une raison ou pour une autre, parce que vous êtes occupés (bah oui, il n'y a pas que le téléphone dans la vie, si, si, je vous jure !), vous râlent tout bonnement dessus. "Pourquoi tu réponds pas?" Bah oui, le téléphone portable donne [apparemment] l'autorisation à tout un chacun de se taper l'incruste dans votre vie à n'importe quel moment. Comment ça, vous travaillez. Mais on s'en tape !

Donc, qu'est-ce qu'on fait au bout d'un moment? On éteint son portable. Ou on le met sur vibreur. Ou on s'en débarrasse? Euh... Bougez pas on m'appelle.

Publicité
Publicité
6 octobre 2008

Quand la pluie envahit la Côte d'Azur...

Il existe des lieux qui, comme enveloppés d'une bulle protectrice, ne connaissent presque pas la pluie. J'en connais un très bien puisque j'y suis née et que j'ai la chance d'y vivre : la Côte d'Azur.

parapluiefesti
La particularités des gens qui vivent sur la Côte, c'est qu'ils sont héliodépendants (dépendants au soleil, quoi, mais je trouve que ça sonne bien intello "héliodépendant", j'aime bien, j'aime bien... bref). Conséquence : dès l'apparition d'un nuage gris et demi, ou pire, de 4 gouttes de pluie... C'est l'apocalypse.

Premier effet visible immédiatement sur le visage de l'habitant lambda : crispation, irritabilité, mollusquicité (j'adore créer des mots ça me donne le sentiment d'être un petit Robert à moi toute seule... bref). Il erre tel une âme en peine, tel une ombre, un spectre sur lequel pèserait la totalité des maux de la planète.

Quand il prend sa voiture, il roule à 2 à l'heure, car il n'est pas habitué à la chaussée grasse et mouillée. Il en résulte d'énormes bouchons que là chui bien contente de pas avoir mon permis, ha ha ha. C'est là que la connerie humaine devient la plus palpable au milieu du déluge de noms d'oiseaux - la route devient une volière grandeur nature entre les "...*ulé!" et les "c**nards!".

Aidez-moi, pauvre piétonne, maintenant que je siège sous l'abribus, amen... Parce que vu l'état du trafic routier sous la pluie, autant te prévenir ô toi ami touriste (déjà dégoûté parce qu'il fait pas beau), le bus arrivera "ptet bin qu'oui, ptet bin qu'non"... Enfin, oui, il arrivera, c'est sûr, mais alors quand...

Enfin, fort heureusement, ça n'arrive pas trop souvent. Dès le premier rayon de soleil, ouf. La Terre se remet à tourner.

6 octobre 2008

bienvenue !

Ici vous trouverez des petites considérations débiles ou pas, sur la vie et le monde qui nous entoure...

Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Billets d'humour
Publicité